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Dépasser les ethnocentrismes culturels

Un proverbe africain dit : « C’est à celui qui salit la case de la balayer. »

À l’échelle de la case, il n’y a pas péril en la demeure, sinon le risque d’un conflit familial passager. Mais ramenons cet adage au niveau de la planète Terre. Quelle responsabilité portent par exemple les pays africains les plus pauvres dans sa destruction écologique ? Que peuvent attendre ces pays et leurs populations des fauteurs de troubles ? Des discours arrogants ou faussement compassionnels ? L’arrogance dont font preuve les pays les plus développés n’ont d’équivalent que le désarroi des populations des pays pauvres face à la hausse des températures ou la montée des eaux.

L’hégémonie culturelle des pays riches a conduit ses habitants à penser que leur culture était meilleure, plus complexe, plus haute, et a infligé, notamment aux ethnies/peuples minoritaires, un sentiment d’infériorité culturelle. La mode éphémère de quelques tubes internationaux a conduit ces peuples à avoir honte de leur condition culturelle.

Il est aujourd’hui temps de prendre la mesure de ces injustices planétaires et de reconnaître à ces peuples la valeur intrinsèque de leur culture. Ils sont les dépositaires de cultures ancestrales qui, parfois, ont très peu changées. L’Occident les montrent du doigt en les considérant comme arriérées. Le “technocentrisme” est une posture arrogante pour se dédouaner et démontrer sa supériorité. Les sociétés technocentrées sont fragiles, très fragiles. Il n’est que de constater, en 2021, avec la crise du COVID-19, la panique procurée par le manque de semi-conducteurs. Que s’est-il passé en pleine crise du COVID-19 ? Nombres de personnes ont déserté les villes pour se réfugier à la campagne pour une sécurité sanitaire accrue et une possibilité de survie grâce à la terre et aux forêts, à la mer pour les plus chanceux. Un retour vers le mode de vie des chasseurs-cueilleurs ou des premiers agriculteurs. 

Les pays riches et leur technologie accusent le coup. Leurs dirigeants font comme si de rien n’était, fustigeant au passage les survivalistes qui, eux, ont compris depuis longtemps la fragilité de nos villes.

GEOZIK propose de porter un regard bienveillant, d’égal à égal, sur tous les peuples et minorités ethniques du monde. Claude Lévi-Strauss soulignait “qu’il n’y a rien qui  marque plus l’inculture d’un homme que d’en qualifier un autre de « barbare »”.

La palme de la supériorité culturelle ne devrait-elle pas revenir aux sociétés capables de vivre en respectant et préservant la nature plutôt qu’à celles qui détruisent en toute impunité les milieux naturels de leur territoire et celui des autres : coupe des forêts et destruction de leur faune, destruction des ressources halieutiques, des sous-sols (pétrole, de gaz de schiste, de minerais, de terres rares…), pollutions en tout genre, etc. Peut-on vraiment qualifier ces société de supérieures ? Imaginez un instant que tous les peuples qui ont préservé un mode de vie traditionnel et préservé la planète, décident ensemble de créer un tribunal pour juger ceux qui ont dégradé la Terre et son enveloppe de protection ? Quelle peine seraient-ils en droit de réclamer ?

Toujours selon Claude Lévi-Strauss, la mondialisation du modèle culturel occidental n'est pas le résultat d'un authentique plébiscite, mais seulement l’effet pervers du déséquilibrage des systèmes traditionnels.

Et si la solidité d’une société était liée à la capacité de survie individuelle, ce qui est loin d’être le cas dans les sociétés technologiques. Les projets internationaux de transhumanisme ne feront qu’affaiblir l’Homme dans sa capacité à survivre individuellement.

Il y a lieu de reconstituer au plus vite les milieux naturels et de cesser de détruire impunément la nature.

© Patrick Kersalé 2021

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